S1E1 : Les entrepreneurs de l’habitat léger

par | Nov 4, 2024 | Podcast Impactus

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– Bienvenue sur Impact Us, le podcast qui met en lumière les entrepreneurs à impact positif. Je suis Antoine, cofondateur du collectif Impact. Chaque épisode plonge dans l’univers de ces acteurs engagés pour explorer leur stratégie marketing et leur engagement. Nous discutons de référencement naturel, stratégie de contenu, growth marketing. Découvrez comment ces entreprises transforment leurs visions en actions concrètes. Aujourd’hui, on discute avec Alice de Viva Tiny House qui conçoit, crée et fabrique intégralement des tiny house familiales individuelles et des micros espaces professionnels. Bonne écoute ! N’hésitez pas à vous abonner pour ne pas rater nos prochains épisodes. On retrouve aujourd’hui Alice de Viva Tiny House qui nous fait le plaisir de nous recevoir. Est-ce que tu peux nous présenter un petit peu le projet Viva Tiny House ? Qu’est-ce qui vous a mené à la création de cette structure ?

– Alors, ViVa Tiny House, c’est une société qui fabrique des Tiny House. Mais qu’est-ce qu’une Tiny House? C’est une micro-maison avec une ossature bois déplaçable, donc sur remorque ou pas sur remorque, mais en tout cas déplaçable, sans artificialisation du sol. C’est un habitat léger. Donc, je travaille avec mon mari. On est tous les deux ébénistes de formation, et pour des raisons personnelles, un jour on a auto-construit notre Tiny, et en le faisant à deux, on s’est dit que non seulement on aimait travailler à deux, mais qu’en plus on aimait faire ça, et que ça faisait sens avec nos valeurs et ce qu’on voulait faire dans notre vie, donc on s’est dit que quand on changerait de région, on monterait une société pour fabriquer des tiny house. Et ainsi est né ViVa Tiny House. Et le nom ViVa nous représente tous les deux, parce que le V de ViVa, c’est le Ville-Neuve de Noé Villeneuve. Et le Va de ViVa, c’est le Valais de Alice Valais.

– Très bien. Et donc ça, c’était en quelle année que vous vous êtes lancé ?

– En 2020, une semaine avant le confinement. Autant dire un timing parfait.

– Super date.

– Donc on a été confinés. On n’a pas pu travailler. On avait déjà des charges, mais on n’avait pas le moyen de demander des aides. Donc on a serré la ceinture et les fesses. Et puis après, il y a eu la pénurie de matériaux. Et puis après, il y a eu la guerre en Ukraine avec l’augmentation des matières premières et du gaz et tout ça. Voilà, aujourd’hui ViVa à 4 ans, a survécu à tout, on n’a pas divorcé, donc je pense qu’on est sur la bonne voie.

– Super. Et du coup, là, vous avez fait le choix de vous orienter sur les tiny houses. Pourquoi ne pas rénover, par exemple, des granges ou des patrimoines qu’on peut trouver en France ?

– Déjà parce qu’on a fait la nôtre et on s’est rendu compte que, comme c’était beaucoup de travail de bois, c’était accessible grâce à nos compétences de base et nos connaissances, et aussi que c’était très intéressant pour nous parce qu’on est deux grands travailleurs, alors moi beaucoup avec ma tête, nous et beaucoup avec ses mains, mais on s’ennuie très vite. Donc si on fait deux fois la même chose, c’est fatigant. Et là, de se dire qu’on conçoit toute une maison, donc toutes les étapes et toutes les tâches sont variées, et puis ça dure cinq mois.

– Vous concevez tout sur mesure, du coup, sur les maisons que vous réalisez ?

– On ne fait que du sur-mesure et le plus possible du clé en main, mais on s’arrête aussi à différentes étapes, mais on ne fait que du sur-mesure, donc on ne fait jamais deux fois la même chose. Et puis même au sein de la fabrication, il y a de l’ossature, après il y a de l’isolant, après il y a des membranes, après on pose les fenêtres, après on fait de la plomberie, de l’électricité, enfin on fait des revêtements, après on fait de l’agencement qui est pour nous notre spécialité puisqu’on est ébéniste, on fait des finitions, et puis après on livre, on installe, donc on a fait… Sur cinq mois, on n’aura jamais fait deux fois la même chose. Et c’est plus passionnant techniquement pour nous. C’était aussi un besoin professionnel. Donc la Tiny House nous convenait bien pour ça. Et puis pour rénover les vieux bâtiments, il faut avoir des compétences qu’on n’avait pas. C’était des compétences de maçonnerie, des compétences d’enduit. Ça nous intéresse, mais nous, on est ébénistes, on veut faire des copeaux.

– Quand tu disais aligner les valeurs et votre activité, en quoi avez-vous aligné aujourd’hui, vous permettre d’aligner, d’avoir cette cohérence entre votre activité et vos valeurs ?

– Déjà, on produit des petites maisons qui sont par elles-mêmes écologiques, puisqu’elles sont toutes petites, donc elles demandent peu de matériaux et d’énergie pour la mettre en œuvre et la fabriquer. À vivre une tiny house c’est écologique puisqu’on consomme très très peu pour se chauffer. Et puis c’est déplaçable donc on n’a pas besoin de défaire et d’aller reconstruire une maison ailleurs, de réutiliser les matières premières. Juste parce qu’elle est la tiny house, c’est déjà quelque chose d’écologique. Ça faisait déjà sens de fabriquer un produit comme ça, parce que nous, on est ébéniste, mais on n’a pas toujours fait des choses écolo en tant qu’ébéniste. Il y a beaucoup de plaquage, il y a beaucoup de colle, il y a beaucoup… En tout cas, dans l’agencement, nous, on avait beaucoup de clients qui changeaient de cuisine tous les trois ans. C’est très bien, mais écologiquement, nous, ça nous posait un peu des problèmes éthiques. Voilà, puis pour travailler pour des gens très riches, En Belgique, c’est chouette parce qu’on a des très beaux projets, mais voilà, il y avait un problème de raccord avec nos valeurs et ce que nous, on voulait partager. Et là, le fait de faire des tiny house, on a des clients qui sont déjà sensibles à cette cause, qui, en fait, sont sensibles même à nos valeurs à nous, à notre manière de l’articuler.

Et donc, tout fait un peu sens et tout… Tout est un peu… Je dirais sensoriellement et émotionnellement cohérent, en fait. Il n’y a pas de dissonance.

– Et vous arrivez ensuite aujourd’hui à trouver des matériaux qui vous permettent d’être cohérents justement dans toute cette logique-là, ce choix-là ?

– Oui, alors être 100% écolo, ce n’est pas possible, ça n’existe pas, c’est une utopie, mais on essaie, nous en tout cas, d’avoir la démarche la plus « propre », dans le sens où on essaie d’avoir les matières premières les plus locales possibles, les plus biosourcées possibles, et dans l’idéal, recyclées. C’est utiliser un matériau qui a déjà été fabriqué et en faire un autre usage. On essaie aussi de concevoir nos techniques un peu réversibles, même si ça ne peut pas l’être partout dans tous les détails, mais que ce soit démontable, qu’on puisse éventuellement la remodifier ou la démonter pour réutiliser le matériau. Ça se pense déjà dès la fabrication, cette idée-là. Donc nous, on essaie vraiment d’être 100% cohérents entre les matières, dans la conception, et puis dans l’anticipation déjà de qu’est-ce que ça va devenir après, comment on va la réutiliser, la réemployer ou la recycler.

– Et du coup, quand vous lancez ViVa Tiny en 2020, comment au départ vous faites connaître le projet ? Comment vous trouvez vos premiers clients ?

– Au tout début, on a eu un peu de… C’est les gens du coin, en fait. Des amis d’amis, de connaissances, de gens à qui on a parlé. En fait, on a un modèle économique assez simple. C’est qu’on fait une tiny, pas tiny. Il nous en faut… Il nous en faut trois pour avoir un bon modèle économique. Donc, ça veut dire trouver trois clients par an. C’est… Assez simple, c’est pas un boulot commercial de fou furieux. Et donc le fait qu’on n’ait pas besoin de beaucoup de clients, une fois qu’on en avait un et qu’on signait, il nous restait quatre mois pour en trouver un autre. Donc en démarche commerciale, on n’a pas fait grand-chose. On a regretté un peu après parce que la com’ c’est un travail de fond. Mais on n’a pas fait grand-chose, en fait. Il a suffi qu’on rencontre quelqu’un qu’on avait envie d’une, qui connaissait quelqu’un, qui disait, ah mais oui, mais moi aussi, et qui connaissait, voilà. Et avec ce bouche-à-oreille-là, Il y a 4 tiny, elles viennent juste d’un bouche à droite de la toute première qu’on a faite. Et il y a une deuxième chose qui nous fait beaucoup de pub, c’est qu’on a fait une tiny qui sert de gîte.

Et elles, par contre, elles, elles font bien leur com’. Donc elles, elles sont beaucoup sur les réseaux sociaux. Et en fait, c’est comme elles ont irradié et qu’elles ont eu plein de contacts. Et bien, les gens voyaient que c’était notre tiny. Donc, comme on s’était mutuellement référencés, c’est-à-dire qu’elles m’avaient référencé sur leur site et moi aussi. Et bien, du coup, les gens me revenaient à moi. Et donc, après, j’ai signé trois tiny. On a fabriqué trois tiny parce que les gens sont allés dormir dans cette tiny à Vierzon et ont dit en fait, on en veut une comme ça. Et ça continue encore, c’est-à-dire que c’est banco cette tiny, parce qu’on en a fait une qui nous a pour l’instant rapporté 5 clients, donc c’est énorme. Et ça fait que 4 ans qu’on est ouvert. Donc nous on n’a pas assuré notre com, mais indirectement, comme elles, elles ont bien fait leur com, ça a eu des retombées sur nous.

– Et là du coup, quelles sont les prochaines étapes pour ViVa Tiny sur les prochaines années ?

– À fabriquer, on précise et on sait plus ce qu’on a vraiment envie de faire. Le marché de la tiny house, c’est un marché où il y a de plus en plus de fabricants. Nous, on a envie de faire ce que nous, on sait faire. Et ce que nous, on sait faire, c’est vraiment faire des surmesures un peu fous. C’est-à-dire que nous, on a envie de rencontrer des clients qui n’ont pas juste envie d’une petite maison écologique, ce qu’on trouve très bien. Mais nous, on veut des clients qui ont envie d’avoir un univers tout entier. Et on s’est aussi rendu compte que sur la catégorie gîte et logement insolite, on avait une vraie carte à jouer aussi, parce qu’on peut créer toute une ambiance, tout un univers. Et nous, c’est ce qu’on aime faire. Noé est vraiment très, très doué de ses mains. Moi, je suis vraiment très, très créative. Et la rencontre des deux, c’est qu’on peut produire des produits complètement fous, mais réalisés hyper finement. Et donc, plus les gens vont avoir des projets fous, plus nous, ça va nous exciter, nous amuser, qu’il y aura du challenge et ça va être génial. Donc là, on essaie vraiment de plus se spécialiser là-dedans, de quitter un peu la tiny house classique sur Remorque et de continuer là-dedans.

Et l’autre point où vraiment, on fait depuis toujours, on veut continuer, c’est l’accompagnement des autoconstructeurs. qu’on a vraiment formalisé. Maintenant, on a un contrat et on a un vrai cadre pour eux. Et ça, c’est vraiment quelque chose qui nous tient aussi à cœur et qui fait… Alors, ça fait pas vivre financièrement l’atelier, mais d’abord, ça fait aussi parler de nous. Et ça fait une espèce de pirouette humaine aussi, où il y a du changement, du mouvement dans l’atelier, parce que nous, on vit et on travaille à deux, donc on est beaucoup, beaucoup à deux. Et ça fait aussi du bien de vivre et d’échanger avec d’autres gens que notre huis clos familial, quoi. Même si on s’aime beaucoup. Ok. J’ai l’impression que je me suis égarée dans ta question.

– Ah non, pas du tout. Non, c’est très bien. Est-ce que tu veux nous parler du coup de tes plus grandes réussites ou tes plus grosses galères en tant qu’entrepreneur ?

– Ben, disons qu’après 4 ans d’existence, notre plus grande réussite, c’est de continuer à exister. Ça, c’est vraiment un constat. D’avoir continué à être une équipe à deux, de ne pas se disputer, de ne pas avoir divorcé, ça, c’est une très, très grande réussite personnelle. On ne le pensait pas, mais avoir tous les gens parler autour de nous et de nous, on se rend compte que ça reste quand même remarquable et on en est assez fiers. Et les plus grandes difficultés, c’est surtout des difficultés administratives. C’est-à-dire qu’avoir une société en France, c’est vraiment hyper lourd. Et moi, j’ai beau être cortiquée, avoir fait une formation accélérée de gestion, Je vois pas bien comment, sans mon caractère, j’arriverais à… Je pense que la boîte aurait croulée, en fait, parce que ça demande une pugnacité… mais… dingue ! Moi, je comprends pas comment font les artisans qui sont dans leur bureau et qui s’occupent pas de l’Ursaf et de tous ces trucs, parce que je… Vraiment, c’est sans fin, ces histoires de « on appelle quelqu’un, on n’obtient jamais personne au téléphone ». Quand on finit par avoir quelqu’un, cette personne dit « vous posez des questions intelligentes ».

– Tiens, donc, j’essaie juste de lire ma feuille dure, ça finit quand même. Là, on est sur un gros, gros level. Donc, tout ça, moi, ça, ça me coûte beaucoup, ça me rend folle. Et je me dis, mais si mon boulot n’était pas cool et que mes clients n’étaient pas sympas, mais ça fait très, très, très longtemps que j’aurais abandonné. Il faut une force vitale pour avoir une société en France qui est dingue. Travailler en non-salarié, ça veut aussi dire tout ce que ça veut dire. Alors nous, en plus, on est à deux, on a tous nos œufs dans le même panier. Donc dès que financièrement, ça va mal d’un côté, ça va mal partout. Le banquier appelle, quoi. Donc… Ouais, je dirais que la plus grande difficulté, c’est ça, c’est d’être pugnace, de jamais lâcher. Ça demande beaucoup de force intérieure, je trouve.

– Et de gérer une famille, en plus, à côté.

– Oui. Voilà. En plus, on a eu des jeunes enfants. Voilà. Tout ça a été… Très très reposant. Vraiment. On n’a pas du tout besoin de vacances. Ça c’est pareil, prendre des vacances, du temps pour soi, pas passer sa vie dans sa société, c’est tout un travail… Alors quand on a des enfants c’est plus facile parce qu’ils nous extraient de toute façon naturellement. Des fois on se dira si on n’avait pas eu d’enfants on aurait été rentable plus vite. Oui, mais on serait peut-être mort de fatigue. Donc bon, l’un dans l’autre… On a jonglé en fait. On a presque gardé toutes les balles en main et on va commencer seulement à s’amuser. Mais c’est long. C’est vrai que mon comptable m’a dit que les trois premières années, tant que tu ne les as pas passées, ça ne compte pas. Oui, je pense que c’est vrai. Je pense que tant qu’on n’a pas validé trois années avec une société, on ne peut pas dire qu’on existe encore. On est très fragile. Et on le reste, nous. si une commande ne se fait pas ou qu’on n’a pas assez de fonds de trésorerie pour faire survivre la société depuis 2-3 mois, donc ça va très très vite en fait.

Ou alors, comme ça nous est déjà arrivé, tout d’un coup l’URSSAF qui nous rattrape, « Ah mais en fait vous nous devez 30 000 euros. » « Ah bon ? » « Tiens oui, on vous a prélevé la moitié hier. » « Ah bon ? » « Quand est-ce que vous prélevez votre moitié ? » « Mais à Noël. » « Ah ouais, c’est normal. » « Non, tu ne me prélèveras pas. » Ils ne préviennent pas, ils ne demandent pas si tu as besoin d’étaler tes objets. Tout ça, tu dois spontanément le faire, tu vois, mais c’est très très fatigant. Bon, ça, t’es pas obligé de le dire. Non, ben ouais, je dirais que c’est ça nos plus grandes réussites, d’avoir survécu et d’être resté nous-mêmes face à toutes ces grandes difficultés qu’est l’administration française. C’est un bon résumé.

– Et là, aujourd’hui, je pense que tu peux aller encore plus loin dans le côté écologique ou éco-conception. Tu penses que tu peux encore aller plus loin sur les prochaines techniques que tu vas construire ?

– Oui, d’abord parce qu’on s’affine dans la recherche de nos fournisseurs et des produits qu’ils proposent, et aussi parce que c’est vraiment un domaine et un milieu où il y a des innovations permanentes. Et tous les mois, tous les 2-3 mois, on apprend qu’un produit, ça y est, il est conçu de manière recyclable, avec des produits recyclés. Et donc, du coup, on améliore tout le temps la qualité de nos matériaux. Et puis même nous, en fait, on… Moi, là, ce que j’essaie de faire depuis que je suis installée, mais il faut de l’espace-temps, c’est de trouver des fournisseurs de ressourceries, en fait. Donc j’essaie de trouver des chaînes de… Alors c’est parce qu’il faut que ce soit des trucs pros, sinon mon comptable me tape sur les doigts, parce que des fois j’achète sur Le Bon Coin, mais bon… C’est pas la même charge, je récupère pas la TVA, enfin bon… Pour faire plaisir à mon comptable, j’évite d’acheter sur Le Bon Coin, même si c’est la première source de ressourcerie pour moi. J’essaie de trouver du coup des réseaux de pros qui font ça, qui récupèrent, donc je commence à en trouver. Alors il y en a beaucoup, beaucoup en Bretagne et vers l’ouest, mais ça commence à s’approcher de nous.

Il commence à y en avoir dans le 37 et dans le 49, donc… des boîtes qui récupèrent des fenêtres parce qu’elles n’étaient pas à la bonne taille, des restes de bardage, des restes de lames de terrasse. Et comme nous, on fabrique des tiny où on n’a pas besoin de grosses quantités, ça fonctionne bien avec notre système. Donc moi, ce que j’aimerais, c’est réussir à faire une tiny avec que de la ressourcerie. Ça, ce serait l’objectif. J’aimerais bien en réussir une et puis aussi voir l’impact que ça a financièrement parce que C’est toujours beaucoup moins cher, donc je me dis si j’arrivais à vendre la même tiny, c’est-à-dire avec la même qualité de création, la même qualité de finition, mais que je peux baisser de 10 ou 20 000 euros pour mes clients qui ont moins de moyens, ouais, ce serait vraiment une grosse réussite. J’aimerais réussir à faire ça une fois, ouais.

– Parce qu’on en discutait tout à l’heure, mais ta tiny house moyenne, elle est entre quel franchement de prix à peu près ?

– La tiny house qui est en main sur mesure dans les dimensions classiques, on est entre 75 000 et 95 000 euros TTC. Donc ça reste une fourchette assez haute par rapport aux producteurs de la France. On n’a pas honte parce qu’on sait que notre qualité finition vaut ce prix-là.

– Ouais, c’est un produit sur mesure, comme je vous le disais.

– Voilà, c’est un produit sur mesure. Nous, on connaît nos lignes, on connaît nos marges, on sait comment on évalue notre main-d’œuvre. On fait pas du tout des bénéfices avec notre société. Le but, c’est juste qu’elles vivent. Donc nous, de toute façon, on sait honnêtement que de toute façon, on a ce prix-là. Mais moi, des fois, j’ai les boules que… Alors je parle souvent des femmes, parce que c’est souvent les femmes qui ont moins les moyens d’accéder au logement. et qui n’ont pas les moyens de m’acheter une tiny à moi alors que je ne vois pas pourquoi elle n’aurait pas notre décret de finition et notre qualité esthétique. Pour le coup, c’est dommage que ça impacte le prix. Ce projet de ne travailler que de la matière ressourcée, ça me permettrait peut-être de pouvoir vendre une tiny à 55 000, ce qui est tout à fait accessible pour acheter une tiny à housse aujourd’hui, mais avec la même qualité de finition. et la même ambition esthétique. Ce serait vraiment chouette.

– On souhaite que tu puisses le faire.

– Et pour les clients qui arrivent en disant j’ai 40 000 euros de budget, je leur dis bah vous pouvez devenir autoconstructeur. Le meilleur budget pour l’autoconstruction c’est entre 30 et 50 000 euros. Après nous on accepte aussi de faire des étapes par étapes, on fait hors d’eau hors d’air jusqu’au revêtement et puis tout l’agencement. Mais curieusement, les gens qui nous démarchent et qui veulent travailler avec nous, ils nous font faire jusqu’au bout. Parce que justement, ce qu’ils recherchent, c’est nos agencements, la qualité de nos finitions et tout ça. Donc, comme notre plus-value, elle est là. C’est un peu logique que les Tiny que je signe soient souvent des clés en main, en fait. On n’a jamais fait d’ordos hors d’air.

– D’accord. Merci pour… Merci de nous avoir accordé un petit peu de temps.

– Avec plaisir. Merci à toi.

– Et bonne continuation à toute l’équipe.

– Merci.

– C’était Impactus, le podcast du Collectif Impact. N’hésitez pas à vous abonner pour retrouver tous nos prochains épisodes.

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